François de Chivré

(12/05/1624 - 05/01/1645) - 20ème génération
fils de Hector et Marie de Conan
Branche du Plessis-Chivré

François de Chivré voit le jour le 12 mai 1624, durant le règne de Louis XIII. Il est ondoyé le même jour par Pierre Duffay vicaire en l’église d’Étriché. C'est le dernier enfant de la famille, sont nés avant lui : Nicolas, Marie, Françoise Marguerite, Françoise Toussainte, une autre Marie et Urban.
Le baptême est célébré 7 ans plus tard le mercredi 9 juillet 1631 à Étriché en présence de Jehan Provost son parrain et de Perrine Priou sa marraine.

On retrouve « François de Chivray », 10 ans, parrain le 29 mai 1634 à Saint-Avit-les-Guespières[1].

François est mentionné dans le testament du cardinal de Richelieu fait par devant Pierre Falconis dans l'hôtel du Vicomté de Narbonne le 23 mai 1642 : « Je donne et lègue au sieur … du Plessis de Civray, mon cousin, la somme de 60.000 livres qui m’est deue par monsieur le comte de Charost, capitaine des gardes-du-corps du Roy, auquel j’entends que le dit sieur du Plessis de Civray ny aucun de mes héritiers ne puissent demander aucune chose pour les intérests de la dite somme de 60.000 livres, mais seulement que le dit sieur de Civray se puisse faire payer du principal d’icelle dans l’an de mon décez. »[2].

Du vivant de Richelieu, donc avant le 4 décembre 1642, Marie Bertrand de la Bazinière née vers 1633, fille aînée de Macé Bertrand de la Bazinière et de Marguerite de Vertamont, est promise à François. Suite au décès du cardinal, Marguerite de Vertamont se libère de cette promesse moyennant une somme de 60.000 livres et marie sa fille à Guillaume de Bautru comte de Serrant[3]

Par un acte du 21 mars 1644 « François de Chivray écuyer seigneur du Plessis fils de deffunct M. Hector de Chivray vivant chevalier seigneur du Plessis et de dame Marie de Conan dame de Frazé, Rabestan … »[4]  mineur, représenté par M. Nicolas de La Place avocat à Paris, réclame les 60.000 livres à Louis de Béthune  comte de Charost en présence de son oncle Alexandre de Chivré et de son grand-oncle Amador de la Porte. 

Entre le 17 juin et le 28 juillet 1644, François, 20 ans, participe dans le camp de l’armée française au siège de Gravelines alors sous domination espagnole, où il est blessé[5]

Dans sa 21ème année le 5 janvier 1645, durant le règne de Louis XIV sous la tutelle d’Anne d’Autriche sa mère, François de Chivré est tué à Saint-Germain-des-Prés à Paris dans un duel avec François-Annibal d’Estrées fils aîné du marquis de Coeuvres vicomte de Pierrefonds, beau-frère de Louis de Béthune comte de Charost (la raison du duel est-elle liée aux 60.000 livres dues par le comte de Charost plutôt qu’un verre de limonade comme le veut la légende ?) : « c’est un des plus beaux combats de la Régence. Il n’y eut point de raillerie. Ils estoient seuls et avec de petites épées. On fut estonné qu’ayant le coup qu’il avoit, il eust pu avoir encore deux heures pour songer à sa conscience ; on attribua cela au scapulaire de la Vierge qu’il portoit, et depuis, bien des jeunes gens en portent. Coeuvres fut aussy fort blessé, mais il eut l’avantage. »[6]

Les duels étant interdits à cette époque, ce combat donna lieu à un jugement le 16 mai 1645 devant « les maréchaux de France assemblés par le commandement de la Reyne », par lequel le marquis de Coeuvres obtint grâce[7].

Branche éteinte

[1] Archives départementales d’Eure-et-Loir
[2] Archives curieuses de l’histoire de France depuis Louis XI jusqu’à Louis XVIII par F.Danjou – 2ème série – T.5 - p.381
[3] Les historiettes de Tallemant des Réaux – 3ème édition - T.3 p.495
[4] Registres de tutelles – Paris – côte : AN Y3913
[5] L'impôt du sang, ou la noblesse de France sur les champs de bataille ... - Jean François d'Hozier - T.1 part.2 p.119 - gallica.bnf.fr
[6] Les historiettes de Tallemant des Réaux – 3ème édition - T.3 p.497
[7] Recueil de pièces, manuscrites et imprimées, pour la plupart du milieu du XVIIe siècle … - gallica.bnf.fr - folio 140